Publié le 18 janvier 2014 dans Ils en parlent
Par Laura Fanti, Università La Sapienza (Roma)
Dans Histara — Histoire de l’art, des représentations, archéologie de l’Europe
Publié le 14 décembre 2012 dans Ils en parlent
Considérons l’art contemporain dans sa genèse. Alors sa trajectoire n’est pas réductible au vol de l’art moderne par New-York, mais consiste aussi et surtout en la production progressive d’une structure internationale d’exploitation de la main d’œuvre artistique.
Publié le 13 novembre 2012 dans Débat
Dans l’optique ouverte par le livre Art contemporain : le concept et incarnée par la grève des étudiants de l’École Supérieure d’Art d’Avignon de mai à septembre 2012, nous avons explicité récemment le processus d’exploitation et d’aliénation de l’art et de l’artiste subsumés sous la valorisation du capital. Voyons à présent ce qu’il est possible d’y répliquer.
Pour situer, sur un plan théorique, les enjeux de la libération de l’artiste aujourd’hui, nous proposons l’entrée suivante : la manière dont Tristan Trémeau, critique d’art, envisage cette question dans un court essai récemment paru : In Art we Trust (Al dante, Paris, 2011).
L’objet principal du livre de Trémeau consiste en l’analyse d’un « fonds de pension » pour artistes, nommé APT (Artist Pension Trust). Un fonds de pension supposément susceptible de soutenir les artistes malgré la précarité de leur économie, en leur offrant de cotiser dans une bourse qui leur assurera, des années plus tard, une rente pour leurs vieux jours. Cette analyse passe par le prisme d’une critique préalablement menée, au cours des années 2000, au sujet de divers dispositifs financiers, par un duo d’artistes nommé Société réaliste [1]. S’inscrivant dans la trajectoire proposée par ce duo, Trémeau mène une analyse qui le porte à rejeter le système de « sécurité à long terme » que prétend être APT. De nature patrimonial et spéculatif, le fonds ne fait, selon l’auteur, que renforcer l’exploitation et l’aliénation des artistes vis-à-vis du fonctionnement global du marché de l’art institutionnel.
Publié le 12 octobre 2012 dans Débat
Cet article termine la série de trois textes
commençant par L’art de l’impérialisme publié dans la Revue du Projet en octobre 2012
auquel fit suite La libération de l’artiste publié ici même.
Dans La libération de l’artiste, nous avons esquissé la trajectoire sociale et politique impliquée par la reconnaissance de l’artiste comme auteur de ses œuvres lors de la renaissance italienne. Une reconnaissance marquant un progrès, dans la mesure où elle fut celle d’une praxis, d’une teckne, d’une production. En cela, une reconnaissance d’ « avant-garde », porteuse en germe de la reconnaissance de l’humanité entière comme créatrice exclusive de toute réalité historique, culturelle. Mais une reconnaissance qui, dans un premier temps, s’est immédiatement doublée d’un approfondissement de l’aliénation de l’artiste au pouvoir économique et politique : l’individualité artistique se profilant sur le fond obscur du producteur universel, sa reconnaissance, individuelle répétons-le, va de pair avec sa servitude à l’instance qui la reconnaît. Au fil d’une histoire séculaire, cette aliénation aboutit dans la subordination du travail artistique à la valorisation d’un capital, comme le montre la condition de l’artiste contemporain. Alors celui-ci est sommé d’incarner par excellence la « liberté » tout en assumant objectivement une exploitation conforme à celle du travail en général. Pire, le progrès marqué par la reconnaissance du producteur universel, à travers la reconnaissance de l’artiste, aboutit en son contraire : l’artiste est devenu l’alibi de la liberté, il est celui ou celle dont il faut préserver le « pouvoir de création » au détriment du producteur universel.
Publié le 6 octobre 2012 dans Débat
Cet article fait suite et complète le texte
L’art de l’impérialisme publié dans la Revue du Projet, octobre 2012
Nous avons proposé une introduction au présent article sous le titre L’art de l’impérialisme. Il s’y est agi de reconstituer le processus d’exploitation et d’aliénation de l’artiste, lorsque sa production est contrainte de valoriser un capital en produisant des marchandises (les œuvres d’art). Avant de formuler ce qui peut être répliqué à ce processus, il nous faut avancer quelques considérations touchant aux résultats théoriques que nous pouvons raisonnablement espérer atteindre dans la suite de ce texte.
Publié le 1 octobre 2012 dans Débat
Article paru dans la Revue du Projet n°20, octobre 2012.
Considérons l’art contemporain dans sa genèse. Alors sa trajectoire n’est pas réductible au vol de l’art moderne par New-York, mais consiste aussi et surtout en la production progressive d’une structure internationale d’exploitation de la main d’œuvre artistique.
Publié le 17 septembre 2012 dans Débat
« L’émancipation implique de partir de l’idée de la capacité de n’importe qui. Peu importe ce qu’il apprend, l’essentiel est la révélation de cette capacité à elle-même. Le reste dépend de lui. Cette idée s’oppose de front à l’idéologie progressiste. » annonçait Rancière en commentant son opus magum vantant les mérites du « Maître ignorant ».
Cette conception post-moderne (et libérale) de l’émancipation comme de la transmission s’oppose assurément à l’idéologie progressiste qui affirme qu’en la matière l’égalité émancipatrice est précisément un « droit » et donc un titre reconnu socialement, au nom duquel on est en droit de revendiquer quelque chose (et la même chose, pour tous), singulièrement la transmission d’un savoir et non pas un ticket donnant accès à la loterie de « l’égalité des chances » (portée par la « capacité de n’importe qui »). Une loterie dont les lots sont fort disparates …et de plus en plus rares.
Les étudiant de l’école d’art d’Avignon ont pris la mesure de 40 années de mise en « œuvre » de ces idées.
SUD étudiant École d’Art d’Avignon
Le site des étudiants de l’École Supérieure d’Art d’Avignon
Publié le 6 septembre 2012 dans Débat
Dans la continuité de la mobilisation à l’École Supérieure d’Art d’Avignon
Pour la première fois depuis 1968, la coupe est pleine
L’école supérieure d’Art d’Avignon exprime tous les dysfonctionnements issus de 40 ans de destruction des enseignements et d’aliénation au marché de l’art international
Les étudiants, qui mènent la lutte depuis plusieurs mois, viendront en expliquer les causes lors d’une rencontre publiques
Le jeudi 13 septembre à 19h à la librairie Tropiques
63 rue Raymond Losserand, Paris 14e, M° Pernety
Télécharger l’affiche en jpeg | en PDF
À lire aussi : Quelle école d’art?
Publié le 25 juillet 2012 dans Débat
Un texte rédigé à la demande du collectif d’étudiants
De l’École Supérieure d’Art d’Avignon
À l’occasion de la grève qu’ils mènent depuis plusieurs mois
Spéciale dédicace à Eric Plancke, professeur de couleurs à l’ECV (Lille)
Pour la discussion sur la qualification personnelle des artistes
Pour comprendre le rôle que joue l’école d’art dans l’actuel monde de l’art, le plus simple est de partir du marché. Alors, l’art n’est pas seulement le nom d’une vocation, c’est aussi celui d’une entreprise et d’une motivation à flamber. Il médiatise un tissu de relations liant institutionnels, galeristes, communiquants, professeurs et… artistes ; autant de professions dont l’étudiant en art est un participant en devenir. D’où le rôle de l’école d’art : éduquer à la culture du marché international.
Quelle que soit l’échelle de la production, pièce unique ou série, l’art c’est alors le nom d’une structure internationale d’exploitation de la main d’œuvre artistique. L’artiste est producteur individuel, l’œuvre d’art est marchandise. Il produit des pièces dont la vente est assurée par le commissionnaire, le galeriste. Le marché est capitaliste, la plus-value est opérée sur la vente. S’il y a production de série, c’est la bonne vieille manufacture qui prévaut, avec extraction de plus-value sur la base du travail des assistants de l’artiste. L’artiste, lui, devient patron.
En savoir + sur le site des étudiants de l’École Supérieure d’Art d’Avignon
Publié le 21 novembre 2011 dans Ils en parlent
Art contemporain : le concept
Par Stéphanie LONCLE
Ce livre, dont la lecture est ardue, se propose d’analyser la façon dont la société capitaliste a engendré, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale (même si le propos remonte parfois à la fin du XIXème siècle) « l’art contemporain », entendu comme une pratique sociale spécifique, historiquement datée. C’est donc à la fois une esthétique, des institutions, une idéologie et un marché qui sont décortiqués et mis en relation par l’auteur, dans une perspective historique. Le raisonnement, parfois difficile à suivre, emprunte à l’hégélianisme et au(x) marxisme(s), en particulier celui de Clouscard. La critique des différentes théories de l’art (sociologie bourdieusienne, théorie des institutions, sémiologie…) est radicale, vive et stimulante. Si l’ouvrage s’adresse d’abord à des spécialistes, la bibliographie invite à se familiariser avec les questions traitées, d’autant que celles-ci ne manquent pas d’être politiques. Ce livre proclame haut et fort que le temps où l’art passait pour un espace immanent de liberté doit finir : les artistes ne sont pas plus libres en ce monde que les travailleurs et les exploiteurs. À eux donc de penser et d’agir pour s’émanciper de l’aliénante illusion qu’ils sont des créateurs libres : ce livre, qui se veut un outil à cette (honorable) fin politique, lance ou relance le combat.
La revue du projet #11 novembre 2011
Publié le 20 juillet 2011 dans Ils en parlent
Art contemporain : le concept
Par Yvon HUET
Vie nouvelle n°163, juin 2011
Samuel Zarka est né en 1980 à Sarcelles. Conférencier à l’Académie royale des Beaux Arts de Liège, il est diplômé entre autres de l’Ecole nationale supérieure d’arts de Paris Cergy et de l’Université Panthéon Sorbonne (philosophie). Particulièrement actif dans le domaine de la danse contemporaine, jeune praticien et penseur d’une nouvelle génération, il met en valeur un aspect inédit de la lutte des classes dont il se réclame sans détour, côté création artistique de notre temps.
« L’art contemporain doit être interrogé dans sa logique globale, au-delà de la pluralité de ses productions. Il peut ainsi être envisagé comme un style artistique homogène, dont les déclinaisons s’effectuent sur un fonds mythologique, qui ne saurait être compris indépendamment des transformations sociales et culturelles des sociétés dans lesquelles il s’inscrit. ».
Publié le 15 juillet 2011 dans Ils en parlent
N’étant pas philosophe, j’ai néanmoins trouvé ce livre lisible. Sa thèse est que l’art contemporain est devenu un système contradictoire et dynamique qui forme un Concept au sens de Hegel, avec une sémiologie (agencement de signes):
- du classicisme, plus conservatrice, modulations du « Grand art » (que Samuel Zarka a appelé « l’art en soi » sur France-Culture). (Stella, Judd, Serra…)
- de la rébellion, ou comportementale, sur le mode de la jouissance ou de la transgression, (que Samuel Zarka a appelé « l’art fondu dans la vie » sur France-Culture), à la suite de Duchamp, je pense aussi à Rauschenberg.
Tout ceci est en interaction proche avec le marché de l’art, de la mise en vente des œuvres. Cette analyse de la superstructure relève de l’analyse marxiste de l’auteur. Je n’ai pas bien compris ce que serait un art contemporain qui renouerait avec l’infrastructure, les conditions de production.
Art contemporain : le concept
Par Thomas
Publié sur Amazon
De manière provisionnelle, répondons à l’interrogation de Thomas qu’en effet, concevoir ce que serait « un art contemporain qui renouerait avec l’infrastructure, les conditions de production » constitue le véritable effort de pensée.
Publié le 21 juin 2011 dans Débat, Vidéo/Audio
À l’invitation du Parti communiste français – Paris, mai 2011
Première partie (24 minutes)
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Suite et fin (24 minutes)
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Merci à Caroline, Stéphanie, Adrien & Jean-Jacques, ainsi qu’au public
Dédicace spéciale à Maxime Touratier & Jean-François Munnier
Publié le 16 mai 2011 dans Le livre
Généralités!
Publié le 13 mai 2011 dans Ils en parlent
Art contemporain : le concept
Par Leszek BROGOWSKI
Extrait :
(…) l’auteur exprime l’espoir que « les contradictions vécues par les ‘artistes’ qui ‘perçoivent’ le non-sens du micromilieu, son idéalisme étayé sur le déni de réalité » puissent trouver dans son livre « un langage pour objectiver ces apories ». Et quand on regarde la longue liste de remerciements, on constate qu’elle comporte aussi les noms d’artistes.
Printemps 2011
Publié le 5 mai 2011 dans Le livre
Publié le 19 avril 2011 dans Débat, Ils en parlent, Vidéo/Audio
Exposé du 15 avril à L a G A L E R I E
27 rue de la Forge Royale, 75011 Paris
Publié le 7 avril 2011 dans Débat, Ils en parlent, Vidéo/Audio
Le samedi 2 avril, une présentation du livre art contemporain : le concept
Suivie d’un débat animé et cordial.
Exposé des thèses
Débat. L’art contemporain, loin des clichés habituels
La librairie Tropiques
56 et 63 Rue Raymond Losserand, Paris XIV, M° Pernety.
Publié le 4 janvier 2011 dans Débat, Ils en parlent, Vidéo/Audio
Art contemporain : le concept a fait l’objet d’une
présentation, mardi 4 janvier 2011, au Journal d’Adèle
van Reeth (Nouveaux chemins de la connaissance),
sur France Culture.
Vous pouvez ré-écouter l’émission en ligne, ici :
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